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[Le Progrès] L’association qui veut donner « un bel avenir aux enfants vulnérables »

Lyon
[Le Progrès] L’association qui veut donner « un bel avenir aux enfants vulnérables »

Le Progrès
Dimanche 31 janvier 2021

 

« Ma Chance Moi Aussi” accompagne des enfants défavorisés dans 8 établissements en France, dont l’un implanté dans le quartier des États-Unis à Lyon. Objectif de l’association : lutter contre le décrochage scolaire et transmettre des codes de vivre-ensemble à travers des activités pédagogiques.

 

« Ici on s’amuse et on travaille aussi. J’aime bien les ateliers, surtout le dessin. » Youssef, scolarisé en CM1 dans le 8 e , fait partie des 12 élèves d’élémentaire qui bénéficient des services de l’association “Ma Chance Moi Aussi” à Lyon. Chaque jour d’école, à l’instar de ses camarades, le directeur ou une consœur le récupère à la sortie de son établissement scolaire à 16 h 45 pour l’accompagner dans les locaux de l’association, rue Wakatsuki, où il participe à des activités jusqu’à 18 h 30.

 

Objectif affiché par l’association : « Assurer pendant dix ans le suivi éducatif et pédagogique des enfants de familles en difficulté éducative dans des quartiers prioritaires » pour « donner un bel avenir aux enfants les plus vulnérables ». Aubin Guyon de Chemilly, directeur de l’établissement lyonnais, précise : « L’association permet de rétablir les chances de s’en sortir pour les jeunes de ces quartiers.

 

 

Pour nous, l’objectif est de leur transmettre les codes de la société et, à terme, qu’ils soient heureux du métier qu’ils auront choisi. » « Ils sont de plus en plus autonomes » L’établissement, ouvert depuis 2018 dans le quartier des États-Unis à Lyon, accueille des enfants d’écoles à proximité.

 

Une salle pour le soutien scolaire, une autre pour les activités d’éveil, une zone pour la bibliothèque, une autre pour les casiers individuels… dans les locaux les espaces sont parfaitement définis. Les enfants s’approprient les lieux en affichant des dessins et collages sur différentes thématiques étudiées : émotions, handicap… Et, régulièrement, ils remplissent l’armoire de recyclage qu’ils ont installée à la suite d’un travail de plusieurs semaines sur le tri sélectif.

 

Chaque soir de semaine, arrivés sur place, ils suivent un rituel : se laver les mains, goûter, prendre le temps d’échanger en groupe avec le directeur pour discuter de sa journée et, le reste de la soirée est séparé en deux temps : aide aux devoirs pour un groupe de six enfants et atelier d’éveil pour l’autre, avant de permuter.

 

Annabelle, institutrice, fait partie des enseignants qui interviennent régulièrement. « Je les aide à avancer dans leurs devoirs. Je constate qu’ils sont de plus en plus autonomes. […] Actuellement, j’enseigne à des élèves de CE1 à Meyzieu ; sortir de mon école me permet de découvrir un autre fonctionnement d’accompagnement des enfants et d’enrichir ma pratique. »

En même temps, ce mardi-là, Françoise, art-thérapeute, s’occupe de l’autre groupe. Elle propose de reproduire un dessin de cactus. L’un de ses objectifs : « Que les enfants soient fiers d’eux-mêmes, de leurs créations. »

 

 

D’autres ateliers sont mis en place – théâtre le lundi et psycho éducatif le jeudi – pour favoriser l’expression, la confiance en soi, la gestion des émotions, l’aventure collective, etc. L’atelier du vendredi, appelé “projets sur l’année”, « favorise une meilleure compréhension des milieux qui nous entourent » : valeurs de la République, développement personnel…

 

Et, le mercredi l’après-midi, gym et tennis sont proposés. L’association accueille également les enfants pendant une partie des vacances. Une thématique est à chaque fois mise à l’honneur comme la découverte des métiers. Dans ce cadre, fin 2020, les écoliers ont pu visiter un commissariat, une caserne de pompiers et rencontrer des sportifs du LOU rugby. Autre point fort : des réunions sur l’hygiène, l’autonomie des tâches à la maison, l’organisation d’un espace-temps pour les devoirs le
week-end, etc., sont régulièrement organisées avec des parents.

 

« Une hybridation entre modèle social et entrepreneurial »

 

L’association est née en 2015 à Chambéry à l’initiative d’André Payerne, ancien directeur d’une entreprise spécialisée dans la métallurgie. Via des ouvriers, il avait pris conscience de la situation dans les banlieues. Révolté par l’inégalité des chances des enfants, à l’heure de sa retraite, il a lancé le projet. Depuis, huit établissements – qui accueillent 200 enfants – ont ouvert, principalement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Fanny Bozonnet, directrice générale, explique : « Nous travaillons en lien étroit avec l’Éducation nationale. Un questionnaire – rythme, comportement, alimentation de l’enfant, seuil de pauvreté de la famille, maîtrise de la langue, isolement, etc. – est remis aux directeurs d’établissements pour leur permettre de repérer les familles en fragilité. […] On se voit comme une béquille pour celles qui n’ont parfois plus la capacité d’accompagner leurs enfants alors même que la bienveillance est présente. »

 

Particularités : « L’association se positionne sur le long terme : elle accompagne de manière graduelle et de façon continue les enfants de 6 ans à leur majorité. Et l’approche éducative est globale : au-delà du renforcement scolaire, nous leur transmettons des outils pour qu’ils aient un cadre, des savoirs fondamentaux et des comportements adaptés à la vie en société. »

 

“Ma Chance Moi Aussi” est composée de 25 salariés et travaille avec des partenaires –métropoles, mairies, CAF, entreprises privées, etc. – qui permettent de mener à bien les projets. « L’association est une hybridation entre les modèle social et entrepreneurial. Elle a des objectifs au niveau social, mais fonctionne comme une entreprise : management de résultats, évaluation de la progression des enfants, implication des parents, etc. »

 

Retrouver l’article sur le site du Progrès

 

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