Brigitte, enseignante à Échirolles : un engagement sans faille depuis 2019
Brigitte, jeune retraitée de l’Éducation Nationale, a rencontré par hasard la directrice de Ma Chance Moi Aussi à Échirolles en 2019 à la mairie de la ville. Le projet l’a immédiatement séduite et elle s’est engagée dès le début du projet à Échirolles.
La prévention : Avec l’ancienne équipe éducative, ils ont accueilli 12 enfants dont quatre en grande section. Brigitte a alors mis toute son expérience au service des enfants en renforçant leur vocabulaire, en améliorant leur graphisme et en utilisant les alphas. Aujourd’hui, cela porte ses fruits puisque Safa et Meleke, accueillies en 2019, sont prêtes à entrer sereinement en 6ᵉ, conscientes de leurs fragilités scolaires mais surtout fortes de leur autonomie, de leur perspicacité et de leur caractère bien à elles.
Renforcer les notions non acquises : Brigitte s’est toujours efforcée de connaître les méthodes pédagogiques des enseignants des enfants et de se complémenter avec l’Éducation Nationale. Il s’agit de reprendre les notions non acquises et de les expliquer autrement.
Valoriser l’enfant au quotidien : “Face aux difficultés de l’enfant, il est primordial de lui accorder de l’importance. Quand un enfant me dit, ‘Tu vois bien Brigitte, je n’y arrive pas !’, il faut trouver la moindre réussite et la mettre en valeur. Je me souviendrai toujours de la période COVID et des liens hebdomadaires par téléphone avec les familles et les enfants. Je ne les ai jamais lâchés, et ces liens se sont même renforcés.”, se souvient Brigitte. Cela a permis à Ma Chance Moi Aussi à Échirolles de poursuivre l’aventure et d’assurer une continuité lors du départ de l’ancienne directrice. La principale difficulté que j’ai rencontrée était l’hétérogénéité du niveau des enfants d’Échirolles et leur manque d’autonomie. Il n’y avait pas de dynamique de groupe, ce qui m’a demandé un investissement énorme au quotidien et un engagement sans faille pour préparer les séances de façon individualisée, clé de leur réussite et de leur progrès.
Ma victoire : C’est le jour où Meleke m’a dit : “J’aime l’école.” Elle s’est alors ouverte à de nombreuses possibilités, notamment l’art. Un point crucial est l’implication des parents. Même s’ils ne peuvent pas faire les devoirs avec leurs enfants, ils doivent vérifier le cartable chaque jour, lire (ou se faire lire) les mots des instituteurs, se tenir informés de ce qui se passe à l’école et signer les mots. Ils peuvent également aller à la ludothèque, à la bibliothèque, cuisiner avec leurs enfants et aller au parc pour qu’ils se défoulent et ne soient pas constamment sur les écrans.
Enfin, conclut Brigitte, les échanges avec les collègues, notamment les discussions avec la psychologue, m’ont été d’une aide précieuse pour comprendre les difficultés des enfants et obtenir des clés pour mieux accompagner MES enfants…