Entretien avec Thameur Debouba, enseignant à Ma Chance Moi Aussi

Entretien avec Thameur Debouba, Enseignant depuis trois ans à Ma Chance Moi Aussi Décines, pour le groupe des primaires

«L’intérêt avec Ma Chance Moi Aussi c’est qu’en travaillant avec de petits groupes d’enfants sur le long terme, nous pouvons véritablement créer des outils au plus proche des besoins spécifiques de chacun. »

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je suis un chanceux consciencieux. J’ai grandi dans une famille modeste et mes parents ont fait de leur mieux pour m’offrir une éducation et des conditions d’apprentissage adéquates. J’ai grandi avec une certaine admiration pour les enseignants au point de décider, à 15 ans, de devenir l’un des leurs. Plus de 20 ans plus tard, je suis content d’avoir enseigné sur tous les continents, dans 4 langues différentes, dans des environnements différents – établissements scolaires, d’enseignement supérieur, à distance, en prison, dans des camps de migrants, des bases militaires, au cœur de forêts tropicales – et auprès de publics variés – mineurs, profs, travailleurs sociaux, détenus, militaires, etc.

Qu’est-ce qui vous a d’abord plu dans le projet éducatif de l’association ?

Travailler auprès d’enfants. Contribuer à leur réussite. Les accompagner dans leurs échecs comme dans leurs succès, dans leurs craintes, comme dans leurs ambitions. Ce sont les éléments qui me poussent à participer au renforcement scolaire de l’association. Le projet de Ma Chance Moi Aussi vient compléter pleinement celui de l’Éducation nationale. En travaillant en petits groupes, l’association offre à l’enfant une relation de confiance plus forte et permet le renforcement de compétences scolaires, intra et interpersonnelles.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’outils que vous utilisez au quotidien auprès des enfants ?

L’intérêt avec Ma Chance Moi Aussi c’est qu’en travaillant avec de petits groupes d’enfants sur le long terme, nous pouvons véritablement créer des outils au plus proche des besoins spécifiques de chacun. Par exemple, j’ai mis en place un porte-vue, comme un cahier de vacances qui regroupe exercices, jeux, textes ou autres sur des thématiques variées. Mais à la différence d’un cahier standard, il est conçu de manière personnalisée en fonction des notions que l’enfant doit approfondir. J’y intègre les personnages ou les dessins que l’enfant apprécie ! Chacun s’attache à son cahier et l’utilise comme une récompense dès qu’il a du temps. J’utilise aussi des supports avec des degrés de lecture différents en fonction des niveaux. Nous avons, par exemple, une carte du monde aimantée. Au début, les enfants aiment réaliser le puzzle et associer les couleurs entre elles. Puis ils s’intéressent davantage au nom des continents et des pays. Plus ils grandissent, plus ils s’intéressent aux détails : le nom des capitales, des cours d’eau, des reliefs.

Je n’oublie pas les parents dans mon approche. Je leur envoie, par exemple, via une appli mobile, des quiz, des mini-défis ou des liens vers des jeux éducatifs à faire avec leurs enfants. Les écrans ne sont pas toujours mauvais pour peu qu’on sache bien les utiliser en famille

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Retrouvez cet entretien dans notre rapport d’activité 2021 :