Le concours de poésie a révélé une pépinière de jeunes talents
Dauphiné Libéré
22 novembre 2022
Jurys et lauréats étaient réunis samedi pour la remise des prix du 39e concours de poésie de la ville de Montmélian. Elle a mis en lumière les œuvres d’adolescents ou d’enfants, qui ont concouru seuls ou collectivement.
Samedi 19 novembre après-midi, l’auditorium de l’Espace Léonard de Vinci, a accueilli la remise des prix du 39e concours de poésie de la ville de Montmélian.
Ce concours, créé par le regretté André Poipy, lui-même grand poète et Roger Rinchet, alors sénateur-maire de la ville, est ouvert à toutes les catégories d’âges et de styles. On y croise aussi bien de très jeunes enfants que des adultes à la barbe fleurie, croisant les mots en style classique ou libre ou encore s’exprimant en slam.
Comme l’a souligné le jury présidé par François Guerraz, il est rassurant de voir que sur 113 poèmes reçus, 41 sont l’œuvre d’adolescents ou d’enfants, ces derniers s’exprimant soit seuls, soit collectivement à travers des structures éducatives, comme ceux de l’école Jean Moulin, ou associatives.
Ce sont d’abord les adultes qui ont reçu leurs prix des mains des conseillers municipaux présents, accompagnant Béatrice Santais, maire de la ville.
Bon nombre de ces œuvres ont été déclamées par Alain Carré, comédien, qui a donné vie à ces strophes couchées sur le papier, tandis que Mathieu Savagner, au piano, ornait le discours de notes aériennes.
Silya Chaouche a obtenu le premier prix de poésie libre
Dans son intervention, Béatrice Santais, rappelait les prémices de ce concours, pour lequel ses adjointes à la culture successives, Mmes Louison, Munier et Piaget, présentes ce samedi, portent la plus grande attention.
Ensuite, s’est déroulée la remise des prix pour les adolescents et enfants, prix constitués d’ouvrages que la mairie a acheté à la librairie Nomade, installée récemment dans la vieille ville.
Silya Chaouche, jeune fille de 17 ans, a obtenu le premier prix de poésie libre qu’elle est venue lire sur scène, d’une voix convaincante : Cupidon, un hymne à l’amour qu’on pourrait rapprocher de celui d’Edith Piaf.
Elle est revenue sur scène pour recevoir le Prix André Poipy, attribué pour la première fois à une adolescente, pour son texte Je suis une femme, une réflexion sur la condition féminine qu’elle interroge depuis sa plus tendre enfance.
Le travail collectif sur la poésie est sûrement une voie pour faire aimer aux plus jeunes la saveur des mots de notre langue. Le collectif des poètes de l’école Jean Moulin de Montmélian a été justement récompensé pour son long et beau poème Dans mon jardin fleuri , tout comme les enfants de l’Institut thérapeutique éducatif et pédagogique de la Ravoire, qui ont écrit une multitude de petits textes savoureux, ou les enfants de l’association Ma Chance Moi Aussi, tout fiers de venir lire sur scène leurs poésies parfois en acrostiche.