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Comment accompagner les enfants sur le temps des devoirs à la maison ?

Décines
Comment accompagner les enfants sur le temps des devoirs à la maison ?

Le temps des devoirs est un rituel quasi-quotidien qui doit permettre à l’enfant d’ancrer davantage les informations qu’il a collectées pendant la journée, d’examiner les expériences éprouvées.

 

Ce travail peut s’avérer pénible à plusieurs égards, puisqu’il se fait…

en l’absence du professionnel de l’enseignement (patient et pédagogue) et référence de confiance en terme d’acquisition des connaissances pour l’enfant,

à la maison, espace généralement peu fourni, voire dépourvu d’outils pédagogiques,

parfois dans des conditions non propices à un travail intellectuel profond,

et à un moment de la journée où l’enfant et le parent, qui doit pouvoir l’accompagner, sont fatigués par la journée qui vient de s’écouler.

 

 

Ainsi, dans l’intérêt de l’enfant, il convient de se poser des questions quant à la stratégie à employer sur le long terme pour donner à l’enfant de notables chances de réussir sa scolarité. Voici quelques conseils issus du travail d’introspection personnelle et de réflexion collective de cafés parents réalisés à Ma Chance Moi Aussi Décines. Ces recommandations pourraient se résumer en 3 points : préserver le cadre de travail, faire croître le capital culturel, s’adapter aux évolutions.

 

 

I. Préserver le cadre de travail

 

L’enfant a besoin d’évoluer dans un cadre. Cela ne veut pas dire être autoritaire ou sévère, mais protecteur de tous les intérêts des enfants (affectif, physique, cognitif) : 

 

1. Les devoirs doivent être réalisés après une coupure avec l’école où l’enfant pourra se décharger partiellement de sa journée auprès de son parent et prendre un goûter pour son plaisir et pour retrouver des forces.

 

2. Les devoirs doivent être réalisés dans un espace avec le moins de nuisances possibles : 

Nuisances sonores : trouver une occupation aux sœurs et frères pour qu’ils soient le plus silencieux possible ; couper la télévision, la radio, la musique et les sons des téléphones, tablettes et ordinateurs.

Nuisances olfactives : certaines fois, elles sont agréables et viennent de la cuisine ; d’autres fois, elles sont incommodantes et sont en lien avec un problème de canalisation ou d’autres événements. Dans tous les cas, elles peuvent distraire l’enfant et réduire sa concentration et son engagement dans son travail. 

Interventions intempestives : n’intervenir dans l’espace où l’enfant étudie que si cela est vraiment nécessaire.

Les objets de distraction : il est important de retirer les jouets et les autres éléments (cartes Pokémon, outils numériques) qui pourraient faire que l’enfant s’intéresse plus facilement se détourner de ses devoirs.

 

3. Les devoirs doivent se faire dans un lieu où la lumière est suffisamment forte pour faciliter le travail scolaire (lecture, écriture, etc.).


4. Les devoirs doivent se faire avec la plus grande rigueur : chaque jour de la semaine, de préférence aux mêmes heures de la journée, etc.

 

 

II. Faire croître le capital culturel

 

Accompagner les enfants dans les devoirs, c’est aussi un exercice qui s’applique lors des temps hors devoirs. La présence de livres, d’affiches, de jeux éducatifs dans les différentes pièces de la maison contribue à l’apprentissage de l’enfant. Ces différentes ressources viennent renforcer les compétences et connaissances scolaires, parfois de manière inconsciente, sans que les parents n’aient besoin d’exercer une pression sur l’enfant pour qu’il se concentre dessus.

 

Voici quelques exemples d’outils qui peuvent être utilisés :

 

Le hall d’entrée
Lieu de passage obligatoire pour l’enfant. C’est souvent à cet endroit qu’il fait ses lacets, qu’il met son écharpe, qu’il range son manteau ou le lieu où il attend que ses parents soient prêts à sortir. 

 


Sur cette photo, nous pouvons voir plusieurs éléments : 

des lettres aimantées,

une affiche avec le vocabulaire des émotions en anglais,

des fiches avec la conjugaison française de certains verbes à l’imparfait,

des étiquettes avec des mots en anglais, etc.

 

Tous les éléments sont aimantés ou collés. L’enfant a donc la possibilité d’en manipuler certains : 

déplacer les lettres dans un ordre bien défini pour faire apparaître un mot,

déplacer les fiches de conjugaison de manière à disposer les lettres où ils le souhaitent.

 

Les toilettes
Encore un lieu inévitable pour l’enfant. Et c’est tout l’intérêt. L’information s’impose à l’enfant dans les endroits où il va régulièrement.

Sur cette photo, on peut voir des affiches : 

une liste des mots que l’on utilise fréquemment en anglais quand on parle de l’école,

 une liste d’expressions qui permettent de s’exprimer en anglais avec l’enseignant(e),

une liste des prépositions les plus utilisées en anglais,

une liste de verbes fréquemment utilisée en cours d’anglais.


Dans le salon
Encore et toujours des affiches (maîtriser le temps, les additions, les multiplications, etc.). Il faut bien garder à l’esprit que ces affiches doivent être placées à hauteur de l’enfant pour qu’il puisse facilement lire et potentiellement écrire dessus si le support le permet.

 

Un tableau peut être offert à l’enfant lors d’un événement festif (anniversaire, célébration religieuse, etc.). Le tableau de la photo permet d’écrire un feutre effaçable d’un côté et avec une craie de l’autre côté. Le parent peut y laisser des petits “jeux” à disposition de l’enfant. Il est libre de venir faire les activités proposées ou de partir sur autre chose (un dessin, un message ou un “jeu” pour les parents). L’expérience tend à montrer que l’enfant est plus réceptif au “jeu” dès lors qu’il les crée et que les parents jouent avec lui.

L’enfant apprécie et prend la place de celle ou celui qui enseigne. 

 

La chambre
Encore un lieu incontournable. Matin et soir, l’enfant prend l’habitude de voir de manière consciente ou non les noms des animaux, l’organisation de l’espace forestier. Ceci peut bien évidemment s’appliquer pour faire mémoriser les éléments importants de la carte de l’Europe, du cycle de l’eau, la table périodique des éléments, si vous prévoyez d’en faire un aussi bon chimiste que Marie Curie.

 

Ces affiches peuvent facilement se trouver en grande surface, en librairie et en papeterie. Dans certains cas, on peut les télécharger et les imprimer. Dans d’autres cas, ils peuvent être récupérés dans des expositions, des forums, etc.

 

 

III. S’adapter aux évolutions

 

Il faut régulièrement remettre en question sa pratique. L’enfant évolue dans le temps et il faut prendre cela en compte. 

Dans un premier temps, il faudra accompagner l’enfant de manière importante : rester près de lui, s’assurer qu’il comprenne bien, le valoriser, le corriger, s’assurer qu’il reste concentré, qu’il aille jusqu’au bout de la tâche, etc. Il faut aussi que les parents prennent bien le temps de d’échanger avec l’enfant sur ce qui le fait douter. 

 

Par la suite, quand l’enfant prend des réflexes de mise au travail, il est recommandé d’être présent avec lui au début de la séance, à la fin de la séance et à chaque fois qu’il le demande. 

 

Progressivement, l’enfant va gagner en autonomie : il ira faire ses devoirs seul. Il faudra s’assurer que le travail soit réalisé à la fin de chaque séance. Cette phase n’est pas atteinte par tous les enfants en même temps. Si pour certains, elle nécessite quelques jours ou quelques semaines, pour d’autres, cela peut se compter en mois ou en années. D’autre part, l’enfant peut être sujet à des événements qui peuvent venir troubler sa scolarité (divorce, naissance, harcèlement, météo, blessure physique, sentiment amoureux, etc.), et par effet domino, sa capacité à réaliser ses devoirs de manière autonome. Il va donc falloir le soutenir à nouveau. 

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